Entretien avec Jennifer : stagiaire d’hier, partenaire d’aujourd’hui !

Entretien avec Jennifer : stagiaire d’hier, partenaire d’aujourd’hui !

DPDR : Qu’est- ce qui t’as donné envie de devenir fleuriste ? 

Déjà petite j’aidais mon grand-père dans son jardin, donc très jeune j’ai mis les mains dans les fleurs. J’en faisais aussi un moyen de communiquer,  chaque fois que je faisais des bêtises, je ramassais des fleurs pour les offrir à ma mère. 

Adolescente,  j’ai fait mon stage de 3ème chez une fleuriste. C’était un peu par hasard, mais j’ai adoré. Après ça, pendant 2 ans, j’y travaillais tous les weekend et à chaque vacances scolaires. 

Ma vie a suivi son cours, et je me suis éloignée de la fleuristerie. Et puis en 2020, je me suis posée la question “qu’est-ce que j’aimerais faire?”. Les fleurs me sont venues instantanément à l’esprit, c’était une évidence. J’ai donc rejoint Du Pain & des Roses en 2021. 

 

 

DPDR : Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté à ce moment-là ? 

Plein de choses ! La formation m’a permis avant tout de reprendre confiance en moi, de retrouver une estime de moi grâce à l’accompagnement de l’équipe, le soutien, la bienveillance… Sans cette formation précise, je n’aurais pas réussi. Justement parce que ce n’est pas qu’une formation : on apprend les techniques évidemment, mais c’est aussi et surtout cet accompagnement qui nous aide. 

Quand je suis arrivée, je ne voulais même pas qu’on me prenne en photo, aujourd’hui je m’incruste sur toutes les photos ! Je n’osais pas prendre la parole en public, aujourd’hui je n’ai plus peur. 

 

 

DPDR : Quel serait ton plus beau souvenir de la formation ? 

Des souvenirs, j’en ai plein… Mais c’est sans aucun doute mon premier atelier, le souvenir le plus fort  ! C’est un atelier que j’ai dû animer pendant la formation. Quand on m’a prévenue, je me suis mise à pleurer. Je disais que je n ’étais pas capable, que je ne saurais pas m’exprimer, expliquer ce qu’on m’avait appris - même si je le savais déjà. J’avais tellement peur du regard de l’autre, et c’est précisément cet atelier où plein de choses se sont jouées. Grâce aux filles qui étaient là, qui m’ont rassurée, qui m’ont dit que je pouvais me tromper, que ce n’était pas grave et que j’étais parfaitement capable de faire ça… Finalement je me suis lancée et ça s’est parfaitement bien passé. 



DPDR : Comment utilises-tu aujourd’hui ce que tu as appris dans la formation ?

Ça se joue tous les jours, dans mon quotidien. Parce que même quand je rentre dans la boulangerie, je n’ai plus peur de sourire.

Aujourd’hui j’anime des ateliers, et quand je vois ces femmes très introverties, qui ont peur de sourire ou de ce que je peux penser d’elles, je pense à moi tout de suite et j’ai énormément d’empathie. J’applique ce qu’on a fait pour moi, la bienveillance et le soutien pour retrouver confiance.  




DPDR : Peux-tu décrire ton activité actuelle en quelques mots ? 

Mon activité c’est d’animer des ateliers. Je me fixe l’objectif personnel de transmettre mon amour des fleurs et de transmettre le bien-être que ça m’apporte. Les ateliers c’est un instant de lâcher-prise que j’essaie de redonner. 

A du Pain & des Roses, je peux recroiser des visages ou suivre des parcours. Je vois des personnes en atelier, puis je les retrouve dans un cycle, et quelques mois plus tard, je les vois à une remise des diplômes ! En voyant ces femmes diplômées, je me dis que j’ai réellement réussi à transmettre quelque chose. C’est ça qui m’anime dans mon travail, la transmission. 



DPDR : Aujourd’hui, quels sont tes projets professionnels ? Quels sont tes rêves ? 

Mon rêve ce serait d’avoir un camion ou un bus, de pouvoir sillonner les routes de France et de pouvoir proposer des ateliers dans mon bus. C’est moi qui amènerais aux gens cet espace de décompression et de bonheur. Je n’attendrais pas que les gens viennent s’inscrire. C’est important parce que souvent on a peur de ce qu’on ne connaît pas, on pense qu’on sait pas faire alors qu’il faut juste que quelqu’un.e nous montre. 

Ce qui est sûr c’est que je vais continuer à animer des ateliers. J’aimerais pouvoir avoir un local - mais il y aura toujours au cœur de ma démarche la transmission et l’aide, c’est ma raison de travailler.

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